On se retrouve parfois dans des lieux étonnants lorsque l’on travaille dans le traitement antiparasitaire du bois. C’est ce qui nous est récemment arrivé lors d’une intervention à la Chapelle Saint Yves à Priziac, dans le Morbihan (56).
Cette chapelle, de style néo-gothique, a été construite en 1881 en remplacement de l’ancienne chapelle du Manoir de Kergoat détruite la même année. Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1975.
A l’intérieur de cette Chapelle, on peut découvrir une tribune en bois réalisée par l’atelier LEBRUN de Lorient recouverte d’une frise composée de sept personnages qui ne sont autre que les sept péchés capitaux. Tout comme dans les tableaux de mission, le but de cette tribune est de dénoncer les vices des fidèles et les actes du Diable.
On peut donc retrouver sur cette frise, de gauche à droite, la luxure (le bouc), la paresse (l’homme qui baille ou la tortue), l’orgueil (le paon), l’envie (le serpent), la gourmandise (le cochon), la colère (le lion) et l’avarice (le crapaud).
Au-dessus des piliers se trouvent quatre autres personnages représentant les vices, à savoir, toujours de gauche à droite : le Diable Rouge, ennemi du clergé, la Mauvaise Mère ou le reniement, l’Intempérant ou mouton blanc, ainsi que la Menteuse ou duperie.
Enfin, la tribune est composée d’un garde-corps sur lequel on peut trouver deux musiciens (joueurs de bombarde et de cornemuse) entourés de têtes de diable et d’animaux. La musique et tout ce qui y était lié évoquaient pour l’Eglise les débauches.
Comme quoi on peut étoffer ses connaissances des arts à tout moment, même lorsque l’on travaille dans le milieu des traitements antiparasitaires !
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